La maison familiale de Pierre Culot, là où il a vécu, où il a fondé une famille, où il a laissé libre cours à sa création. Sa passion et son don pour la poterie l’ont amené à construire un magnifique studio relié au corps principal de la maison. Les artistes séjournant en résidence sont invités à vivre et à travailler tant dans la maison familiale que dans le studio.
« Pierre disait à ses collaborateurs que la terre avait une mémoire. »
Pascal, octobre 2016
L’atelier n’est pas qu’un lieu de commémoration. Cet espace entretient la mémoire de Pierre, mais il tient surtout à la faire vivre et rayonner. Pierre disait à ses collaborateurs que la terre avait une mémoire. Lorsque l’on moule une pièce, toute pression ou tout relâchement se fait délicatement, mais sans hésitation. Toute brusquerie est un traumatisme. Toute négligence s’inscrit dans la terre. On ne peut pas se tromper, car la cuisson fait ressortir le moindre défauts. Nos gestes d’artisans sont simples, répétitifs, mais toujours différents. La première cuisson se fait à 900° C. On l’appelle « le biscuit ». On applique ensuite l’émail. S’il y a une part de création dans la vaisselle, c’est à ce moment-là qu’elle intervient. Cette seconde cuisson est délicate. Pierre nous encourageait à simplement guider les nuances.
Entre l’artiste et l’artisan, Pierre ne faisait pas de différences. Ni entre le céramiste et le sculpteur. Ce qui comptait, c’était la personne. Il faut aimer ce que l’on fait. Vingt plats de la même apparence réclament chacun une même attention, mais il n’y en a pas deux qui soient identiques à la sortie du four. L’expression de l’artisan s’inscrit dans le respect du savoir-faire.
Arnaud, août 2016
Le jardin de l’Atelier est comme le fil rouge avec les autres lieux. C’est le dernier espace que Pierre a aménagé. Paisible, tranquille, il témoigne de l’importance prise au fil du temps par la sculpture dans sa démarche. On ne peut pas comprendre l’univers de Pierre sans découvrir son jardin. C’est une facette de son œuvre, importante et complémentaire à son atelier comme à sa maison. C’est le dernier lieu aménagé à Roux-Miroir. Une simple balade dans le jardin nous aide à comprendre comment la sculpture a pris une place de plus en plus grande dans la vie de l’artiste.
